Traumatisme et Syndrome de Stress Post Traumatique (SSPT)

Les personnes ayant vécu un grand traumatisme où leur intégrité physique a été mise en danger où lorsqu’ils ont été témoins d’une violence sur autrui causant la mort ou le risque de mort, peuvent enclencher ce qu’on appelle le syndrome/l’état de stress post-traumatique ( SSPT/ESPT) . Ce syndrome ne survient heureusement pas systématiquement au suite d’un événement traumatique ; tout dépend de l’histoire de la personne, de son héritage génétique et de la capacité physiologique du corps à traiter les situations de mise en danger.                                                                                               Ce syndrome se reconnaît au travers de différents symptômes que sont ;

Reviviscences:le-cri-munch
* Souvenir du traumatisme de façon répétée et incontrôlable. ( la personne a le sentiment de revivre en boucle le trauma) / Flashbacks / Cauchemars
* Hyperexcitation du circuit de la peur ( système limbique + cortex préfrontal) dès qu’il y a une stimulation du souvenir de l’événement traumatique ( un lieu, de la musique, une personne, une odeur, etc…) se traduisant notamment par des attaques de paniques ou des crises d’angoisses.
Évitement:
* Évitement de tout ce qui évoque le traumatisme au niveau des actions, des relations,    des lieux, des activités, objets, pensées ou sentiments reliés à l’événement
Impacts au niveau émotionnel et comportemental:
* Perte de mémoire concernant certains aspects ou partie du traumatisme
* Repli sur soi, méfiance des autres et du monde extérieure
* Sentiment de danger imminent provoquant ; peur, horreur, colère, culpabilité, honte…
* Perte d’intérêt /d’appétit ( certaines personnes peuvent déclencher de la boulimie /    anorexie)
* Difficulté à se projeter dans l’avenir/ de construire un projet
* Hyper-perfectionnisme
Surinvestissement du système nerveux:
* Prises de risques ou tendance autodestructrice ( excès de vitesse/ sports extrêmes/    alcool/drogues/médicaments,etc…)
* Hypervigilance liée à un sentiment d’insécurité
* Difficultés de concentration
* Irritabilité ou excès de colère
* Troubles du sommeil ; paralysies du sommeil, insomnies, somnambulismes,…

Les symptômes ne sont pas les mêmes pour tous bien entendu et n’apparaissent pas tous simultanément ou systématiquement. Ce qu’il faut noter, c’est la que personne va subir une modification de sa personnalité ( sans nécessairement le réaliser immédiatement) et va également avoir la sensation de perdre tout ses repères d’avant l’événement traumatisant. On considère qu’une personne présentant ces symptômes a développé un SSPT lorsque ceux-ci perdurent au delà d’un mois et qu’ils entraînent une souffrance dans sa vie ( familiale, sociale et / professionnelle). Ces symptômes peuvent également apparaître plusieurs mois voire dans certains cas , plusieurs années après l’événement.

                Comprendre le fonctionnement du cerveau en cas de SSPT :                       Un premier pas vers la guérison et l’acceptation.

Il faut comprendre que les personnes développant ce syndrome ( SSPT) vivent comme un arrêt sur image.                                                                                                                 Le cerveau n’arrive pas à évacuer l’événement, donc ne peut pas ni le classer ni le digérer. Il vit un bug. Ce bug va provoquer toute une série de réactions en chaîne au niveau du circuit de la peur ( circuit du système limbique et du cortex préfrontal). Ces circuits sont surexcités jusqu’à provoquer une saturation des commandes ce qui va entraîner au long cours une baisse du cortisol, un épuisement du circuit des catécholamines avec en bout de course, un épuisement nerveux/ dépression/ burn-out. Cet arrêt sur image emprisonne la victime de ce trouble au sein même de l’événement. L’état conscient peut analyser qu’une situation est sécure mais l’amygdale, elle, continue d’envoyer des signaux de danger imminents au moindre signe qu’elle considère comme suspect.

C’est pourquoi des personnes traumatisées vont répéter encore et encore des schémas qui vont leur faire revivre le trauma. Le cerveau étant vicieux sous certains aspects et ne répondant qu’aux commandes d’un logiciel que nous fabriquons par nos systèmes de pensées et nos instincts, va aller chercher sans interruption des preuves de ce qu’il a reçu comme ordre : «  je suis en danger. Protèges-moi ». Il ne répond qu’à une seule logique : obéir. On comprend donc que la personne soufrant de Syndrome de Stress Post Traumatique va aller rechercher des preuves du danger quitte à parfois le provoquer, paradoxalement.

Ces fonctionnements qui peuvent sembler fous d’un point de vue extérieur sont pourtant une horrible réalité pour celui qui porte ce syndrome.

La réalité de la personne souffrant d’un SSPT devient une prison inquiétante où chaque donnée inconnue traversant le périmètre de sa sécurité devient danger grave et imminent. La réaction de fuite ou de combat devient la seule option. L’amygdale étant constamment en alarme bloque l’accès au cortex pré-frontal où se trouve le siège de la réflexion et de la raison.                                                                                                                                 Pour mieux comprendre le concept, prenons un exemple :                                                     Si vous tombez nez à nez sur un lion en chasse, vous n’allez certainement pas vous asseoir, réfléchir à quels actes poser comme grimper dans un arbre/ apprivoiser la bête / sortir un sandwich de votre sac /calculer sa pointe de vitesse par rapport à la vôtre ou les probabilités de chance qu’il vous ignore tranquillement. Heureusement non, votre amygdale va envoyer l’alerte et les hormones du stress vont se mettre au travail de façon autonome pour contrôler immédiatement vos organes afin de déclencher la course à pieds. Ouf ! Grâce à ça, les précieuses secondes gagnées à réagir immédiatement plutôt que de réfléchir ont sauvé votre peau !

Les conséquences physiologiques dues au Syndrome de Stress Post Traumatique

Le traumatisé qui a enclenché le SSPT a une amygdale bloquée en mode « alerte ». Le corps subit en permanence la réaction à la peur «  fuite ou combat ». La personne va donc devoir constamment se maîtriser, se faire violence pour ne pas agresser l’autre ou le fuir avec parfois l’impossibilité de lutter contre cette voie du stress. Cela engendre des conséquences physiques que l’on retrouve dans les pathologies induites par le stress       ( maladies cardiovasculaires, dysimmunitaires, allergies, dépressions, burn-outs, …) .

C’est un combat épuisant et destructeur pour le traumatisé que de devoir gérer ce type d’émotions qui n’est rattachée à rien de concret. Le blâme est perpétuel car ces personnes restent conscientes et voient clairement que leurs réactions ne sont pas adaptées aux circonstances ( après coup) . Malheureusement, l’amygdale a pris les commandes.                                                                                                                           Le cortisol qui est l’hormone du stress, a aussi un rôle neuroprotecteur, un rôle tampon. Si il est trop souvent sollicité, il ne va plus agir.                                                                         C’est comme conduire une voiture et voir des obstacles à chaque coin de rue alors qu’il n’y en a pas. On donne des coups de freins violents régulièrement ce qui déclenche l’airbag. Mais l’airbag une fois utilisé ne sert plus à rien. Ce qui veut dire qu’après le premier déclenchement de l’airbag , il n’y aura plus de protection et on va se taper la tête dans le pare-brise à chaque fois que l’on freinera brutalement. Évidemment, c’est l’exposition au stress chronique de façon prolongée qui va engendrer cette situation. Si le cortisol à l’instar de l’airbag ne peut plus assurer son rôle, il y aura des altérations au niveau du cerveau.

On peut donc dire d’une personne souffrant de SSPT qu’elle se met constamment la tête dans le pare-brise.

Ces répétitions de la non activation du cortisol dans son rôle protecteur vont aggraver d’avantage le traumatisme initial. Certaines personnes finiront même par se tuer, épuisée de revivre sans cesse ce cauchemar. D’autres vont décider de ne plus sortir la voiture du garage ( repli sur soi, inertie) . Au moins là, elles ne risquent plus de rencontrer des obstacles et de freiner violemment. D’autres encore agressent avant d’être agressés pour répondre à l’instinct hérité de nos ancêtres ( cerveau reptilien) que nous portons toujours en nous «  manger et ne pas être mangé ». Mais aucune de ces solutions n’aident. Elles ne font qu’enfoncer la personne dans un univers effrayant fait de dangers et du sentiment d’être totalement inadapté. Si les proches ne savent pas ce que c’est que le SSPT, la victime va renforcer de plus en plus son mécanisme de défense propre à elle et par ce fait, va finir par être jugée par l’entourage ou rejetée.

Le Tapping pour guérir de l’ESPT

Le Tapping ( EFT) permet véritablement de libérer la personne de chocs violents, de revenir à la source et de faire revenir à la normale le fonctionnement de l’amygdale bloquée en alerte. Des études ont même démontré l’impact positif qu’à l’EFT sur les taux de cortisol dans le sang et le fonctionnement de l’amygdale.

Avec un thérapeute impliqué, la personne va pouvoir en toute sécurité revisiter le traumatisme initial ; l’évacuer par les rondes de tapping et apaiser par voie de réponses, l’amygdale. La ronde de tapping qui consiste à tapoter des points précis de méridiens d’acupuncture, va venir casser ce traumatisme qu’on pourrait comparer à une énorme toxine. Une fois cassée par les rondes de tapping, la toxine émotionnelle liée à l’événement traumatique va sortir de son logement et s’évacuer naturellement sans mal. N’étant plus présente, tous les autres traumatismes secondaires qui s’étaient greffés sur l’initial vont naturellement eux aussi disparaître sans laisser de séquelles.

La personne va alors être surprise de constater qu’elle peut se souvenir du traumatisme mais que celui-ci ne soulève plus aucune émotion négative, juste de la neutralité. Certains vont même rire durant la séance ce qui est assez incroyable ! Mais en y regardant de plus près, c’est assez logique.

L’état de la personne a été crispé et emprisonné dans un stress permanent ; le traumatisme enfin libéré va permettre à l’énergie de circuler à nouveau librement ce qui peut provoquer par ce relâchement, le rire ou une grande fatigue passagère qui traduit un relâchement des tensions.

On ne peut jamais prédire combien de séances il faut pour se débarrasser d’un traumatisme, c’est la personne concernée qui donnera le tempo. Certains se libérent en une seule séance d’autres en 3 ou 4 et pour d’autres cela sera plus long. Le contexte social, familial et professionnel joue aussi un rôle prépondérant dans la guérison de la personne souffrant d’ESPT.

Nous avons tous une façon unique de réagir il en est de même avec l’EFT. Ce qui me tient à cœur c’est que la personne ne soit plus enfermée dans le trauma dès la première séance, qu’elle puisse à nouveau respirer comme avant. A partir du moment où le cœur du traumatisme a été enlevé, la personne peut continuer seule les exercices pour avancer et revenir voir le thérapeute lorsqu’elle sent qu’elle a perdu le fil ou que le problème à libérer est trop important pour se faire seul. C’est cela qui est merveilleux avec cette technique car une fois libéré de la plus grosse toxine émotionnelle avec le thérapeute, la personne peut choisir quand elle reviendra sans que cela ne soit un frein à son épanouissement et son avancée.

Il est tout de même fortement déconseillé de pratiquer seul l’EFT sur un choc violent ou un traumatisme. Être soutenu et encadré est primordial pour trouver la source, la nettoyer mais aussi pour être accueilli, écouté et encouragé lorsque l’émotion submerge.

Pour conclure, si vous avez un proche présentant ces symptômes, soyez attentifs et bienveillants maintenant que vous comprenez ce qu’il vit.

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